Évolution du nombre de dentistes en france : tendances actuelles

L'accès aux soins dentaires est un élément essentiel de la santé globale, impactant directement la qualité de vie. Le rôle des dentistes, acteurs clés de la santé bucco-dentaire, est crucial pour la prévention et le traitement des affections qui peuvent avoir des conséquences sérieuses sur la santé générale. Comprendre comment le nombre de professionnels de la santé dentaire évolue est donc primordial pour garantir un accès équitable aux soins dentaires.

La question de l'évolution du nombre de dentistes en France soulève des interrogations importantes quant à la capacité du système de santé à répondre aux besoins de la population. Existe-t-il un nombre suffisant de chirurgiens-dentistes pour assurer une offre de soins dentaires adéquate sur l'ensemble du territoire français ? L'objectif de cet article est d'analyser cette évolution démographique, d'identifier les tendances actuelles en matière de profession dentaire, et de comprendre les facteurs qui influencent cette dynamique, en particulier l'accès aux soins et les disparités régionales.

Nombre de dentistes en france : état des lieux

Un regard précis sur la situation actuelle permet de mieux comprendre les enjeux liés à la démographie des dentistes en France et les défis en matière d'accès aux soins. L'analyse des chiffres clés, des statistiques récentes et des données démographiques révèle des disparités et des tendances qui méritent d'être étudiées en détail pour une compréhension approfondie de la profession dentaire. Cela nous permet d'avoir un aperçu concret de la réalité des soins dentaires en France et de l'offre de soins disponibles.

Chiffres clés et statistiques actuelles

On compte actuellement environ 42 000 dentistes en France métropolitaine et dans les territoires d'outre-mer, répartis entre le secteur public et le secteur privé. Une part significative de ces professionnels exerce en libéral, offrant une grande variété de services, tandis qu'un nombre croissant rejoint les centres de santé ou les réseaux de soins, proposant une approche plus intégrée des soins dentaires. La répartition par sexe montre une féminisation progressive de la profession, avec un pourcentage de femmes atteignant près de 62% parmi les jeunes générations de chirurgiens-dentistes. L'âge moyen des dentistes en exercice se situe autour de 48 ans, ce qui soulève des questions sur le renouvellement des générations et la transmission des savoir-faire dans la profession.

  • Nombre total de dentistes en France (métropole et DOM-TOM) : environ 42 000.
  • Pourcentage de femmes parmi les jeunes générations de dentistes : près de 62%.
  • Âge moyen des dentistes en exercice : environ 48 ans.
  • Densité moyenne de dentistes en France : environ 62 pour 100 000 habitants.
  • Région avec la plus forte densité de dentistes : Provence-Alpes-Côte d'Azur (environ 75 pour 100 000 habitants).

La densité de dentistes varie considérablement d'une région à l'autre, soulignant les inégalités d'accès aux soins dentaires. Elle allant de plus de 75 dentistes pour 100 000 habitants dans certaines zones urbaines, comme en Provence-Alpes-Côte d'Azur, à moins de 40 dans les régions rurales les plus touchées par la désertification médicale, comme certaines parties du Centre-Val de Loire ou de la Bourgogne-Franche-Comté. En comparaison avec d'autres pays européens, la France se situe dans la moyenne, avec une densité légèrement inférieure à celle de l'Allemagne (environ 78 pour 100 000 habitants) mais supérieure à celle de l'Espagne (environ 56). Les soins conservateurs, la chirurgie dentaire et l'orthodontie sont les spécialités les plus pratiquées par les dentistes en France.

Évolution historique du nombre de dentistes : offre de soins et population

L'évolution du nombre de dentistes en France a connu des phases de croissance, de stagnation et de déclin au cours des dernières décennies, impactant l'offre de soins dentaires à la population. Après une période de forte augmentation dans les années 1980 et 1990, le nombre de professionnels a stagné au début des années 2000, avant de connaître une légère baisse ces dernières années, soulevant des inquiétudes quant à la capacité à répondre aux besoins de la population. Cette évolution est liée à plusieurs facteurs, notamment les politiques de numerus clausus, l'évolution de la formation en odontologie, et les conditions d'exercice de la profession de chirurgien-dentiste.

Dans les années 80 et 90, l'augmentation du nombre de dentistes a permis d'améliorer l'accès aux soins dentaires pour une part croissante de la population française, réduisant les inégalités territoriales en matière de santé bucco-dentaire. Cependant, le numerus clausus mis en place pour réguler le nombre d'étudiants admis en odontologie a entraîné une stagnation puis une baisse du nombre de nouveaux praticiens au début des années 2000, limitant le renouvellement des générations et accentuant les disparités géographiques. Aujourd'hui, la question de la levée du numerus clausus, remplacé par le PASS et le L.AS, est régulièrement posée afin de répondre aux besoins croissants de la population vieillissante et de lutter contre les inégalités territoriales en matière d'offre de soins dentaires. Environ 25% des dentistes actuellement en exercice ont plus de 55 ans.

Disparités géographiques : déserts dentaires, zones surdotées et accès aux soins

La répartition des dentistes sur le territoire français est marquée par de fortes disparités géographiques, créant des inégalités d'accès aux soins dentaires pour les populations concernées. Certaines régions, notamment les zones rurales et périurbaines, sont confrontées à une pénurie de professionnels, constituant de véritables "déserts dentaires" où l'offre de soins est insuffisante, tandis que d'autres, en particulier les grandes villes et les zones littorales, connaissent une concentration excessive de dentistes, créant une concurrence accrue entre les praticiens. Ces "déserts dentaires" ont des conséquences directes sur l'accès aux soins pour les populations concernées, entraînant des retards de traitement, une aggravation des problèmes bucco-dentaires et un recours plus fréquent aux urgences dentaires.

  • Les zones rurales et périurbaines sont particulièrement touchées par la pénurie de dentistes et le manque d'accès aux soins.
  • Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez un chirurgien-dentiste peuvent être très longs dans ces zones, dépassant souvent plusieurs mois.
  • Certaines populations, comme les personnes âgées vivant en EHPAD, les personnes handicapées, les personnes à faibles revenus et les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS), sont particulièrement vulnérables face à ces inégalités d'accès aux soins.
  • Le manque de dentistes dans certaines zones favorise le développement du tourisme dentaire, avec des patients qui se rendent à l'étranger pour bénéficier de soins moins chers, mais souvent de qualité inférieure.

Dans les régions les plus touchées par la désertification médicale et le manque de dentistes, les patients peuvent être contraints de parcourir de longues distances, parfois plus de 50 kilomètres, pour consulter un dentiste, ce qui engendre des coûts supplémentaires (transport, hébergement) et des difficultés logistiques, en particulier pour les personnes âgées ou à mobilité réduite. Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous peuvent dépasser plusieurs mois, voire plusieurs années, ce qui retarde les traitements orthodontiques ou de soins conservateurs, aggrave les problèmes bucco-dentaires, et augmente le risque de complications. Les populations les plus vulnérables, comme les personnes âgées, les personnes handicapées ou les personnes à faibles revenus, sont particulièrement affectées par cette situation, renforçant les inégalités sociales en matière de santé bucco-dentaire. Une meilleure répartition des professionnels de la santé dentaire est une nécessité pour garantir un accès équitable aux soins dentaires pour tous les Français, quel que soit leur lieu de résidence. On estime à environ 15% la population française vivant dans une zone considérée comme un désert dentaire, soit près de 10 millions de personnes. En outre, environ 30% des Français déclarent avoir déjà renoncé à des soins dentaires pour des raisons financières.

Facteurs influençant l'évolution du nombre de dentistes

Plusieurs facteurs contribuent à l'évolution du nombre de dentistes en France et à la répartition des professionnels sur le territoire, impactant directement l'offre de soins dentaires et l'accès aux soins pour la population. Comprendre ces facteurs est essentiel pour mettre en place des politiques de santé adaptées et garantir un accès équitable aux soins dentaires pour tous les Français, en tenant compte des spécificités de chaque région et des besoins des populations les plus vulnérables. L'analyse de ces facteurs démographiques, économiques, sociaux et politiques nous permet d'agir de manière efficace pour améliorer la situation et réduire les inégalités territoriales en matière de santé bucco-dentaire.

Formation en odontologie et démographie médicale

Le nombre de places disponibles dans les facultés d'odontologie, les modalités d'admission, le contenu des programmes, le taux de réussite aux examens, l'attractivité des études d'odontologie auprès des jeunes, et les coûts de la formation sont des facteurs déterminants pour le nombre de nouveaux dentistes formés chaque année en France. Les flux migratoires de dentistes, tant en termes d'immigration que d'émigration, peuvent également avoir un impact significatif sur la démographie de la profession de chirurgien-dentiste, en modifiant l'équilibre entre l'offre et la demande de soins dentaires sur le territoire.

Environ 1300 étudiants sont admis chaque année en première année d'odontologie dans les différentes facultés françaises, réparties sur l'ensemble du territoire. Le taux de réussite aux examens est généralement élevé, se situant autour de 85%, mais il peut varier d'une faculté à l'autre, en fonction des critères d'évaluation et du niveau des étudiants. Les études d'odontologie attirent de nombreux étudiants, mais la concurrence est forte et les places sont limitées, ce qui rend l'accès sélectif. Par ailleurs, la France attire des dentistes étrangers, notamment de pays européens (Roumanie, Espagne, Portugal), mais elle connaît également une émigration de dentistes vers d'autres pays, en particulier pour des raisons fiscales (Suisse, Luxembourg) ou de qualité de vie (Canada, Australie). On estime que le nombre de dentistes étrangers exerçant en France est d'environ 6% du total des professionnels, contribuant à combler les déficits dans certaines zones sous-dotées. Le coût moyen des études d'odontologie en France est d'environ 10 000 euros par an, ce qui peut constituer un frein pour les étudiants issus de milieux modestes.

Évolution des modes d'exercice et des carrières des dentistes

L'évolution des modes d'exercice et des carrières des dentistes a également une influence sur la démographie de la profession de chirurgien-dentiste, en modifiant l'attractivité de certains types de structures et en influençant la durée de vie professionnelle des praticiens. L'augmentation du nombre de dentistes exerçant en tant que salariés, notamment dans les centres de santé, les réseaux de soins et les établissements hospitaliers, le développement des regroupements professionnels (cabinets de groupe, sociétés d'exercice libéral), l'impact du "burn-out" sur la durée de carrière et l'attrait pour la spécialisation sont autant de facteurs à prendre en compte pour comprendre les tendances actuelles et anticiper les évolutions futures. L'attrait pour la spécialisation et les domaines de niche (orthodontie, implantologie, parodontologie) peut également modifier la répartition des compétences sur le territoire et créer des inégalités d'accès à certains types de soins.

Une part croissante de jeunes dentistes choisit d'exercer en tant que salariés, notamment dans les centres de santé ou les réseaux de soins, ce qui leur offre une plus grande sécurité d'emploi, des conditions de travail plus favorables (horaires fixes, absence de gestion administrative) et la possibilité de se concentrer sur les aspects cliniques de la profession. Les regroupements professionnels, tels que les cabinets de groupe ou les sociétés d'exercice libéral, se développent également, permettant aux dentistes de mutualiser leurs ressources (locaux, matériel, personnel) et de partager leurs compétences, favorisant ainsi la formation continue et l'amélioration de la qualité des soins. Cependant, le "burn-out" reste un problème important dans la profession, en raison de la pression du travail, des contraintes administratives (gestion des dossiers patients, facturation, relations avec les organismes d'assurance maladie) et des difficultés liées à la gestion d'un cabinet libéral. Environ 22% des dentistes déclarent avoir déjà vécu un épisode de "burn-out", ce qui peut entraîner une réduction de leur activité, un changement de carrière ou une cessation d'activité prématurée. Environ 15% des dentistes en France sont spécialisés dans une discipline particulière.

Politiques de santé et incitations financières

Les politiques de santé et les incitations financières mises en place par les pouvoirs publics jouent un rôle crucial dans la régulation de l'offre de soins dentaires et la répartition des professionnels sur le territoire français, en incitant les dentistes à s'installer dans les zones sous-dotées et en favorisant l'accès aux soins pour les populations les plus vulnérables. L'impact du numerus clausus (aujourd'hui remplacé par le PASS et le L.AS), les mesures incitatives pour favoriser l'installation en zones sous-dotées (aides financières, exonérations fiscales, bourses d'études), l'influence des politiques de remboursement des soins dentaires (tarifs conventionnés, reste à charge, Complémentaire santé solidaire) et le rôle des Agences Régionales de Santé (ARS) dans la régulation de l'offre de soins sont autant d'éléments à considérer pour comprendre les dynamiques actuelles et anticiper les évolutions futures.

La suppression du numerus clausus a permis d'augmenter le nombre d'étudiants admis en odontologie, mais les effets de cette mesure ne se feront sentir que dans quelques années, en raison du temps nécessaire pour former de nouveaux dentistes. Des mesures incitatives, telles que les aides financières à l'installation (contrats d'engagement de service public), les exonérations fiscales (zones franches urbaines) ou les bourses d'études, sont mises en place pour encourager les dentistes à s'installer dans les zones sous-dotées, mais leur efficacité reste limitée en raison de la complexité des dispositifs, du manque de visibilité et des contraintes liées à l'exercice en zone rurale. Les politiques de remboursement des soins dentaires ont également un impact important sur l'accès aux soins, notamment pour les populations les plus modestes, qui peuvent renoncer aux soins en raison du reste à charge, malgré l'existence de la Complémentaire santé solidaire (CSS). En 2024, le reste à charge moyen pour une consultation chez un dentiste est d'environ 33 euros, ce qui peut représenter un obstacle pour les personnes à faibles revenus. Les ARS jouent un rôle important dans la régulation de l'offre de soins, en définissant les zones prioritaires et en mettant en place des dispositifs d'incitation à l'installation.

Facteurs socio-économiques influant sur la profession de dentiste

L'attractivité économique des différentes régions françaises, l'évolution des besoins et des attentes des patients en matière de santé bucco-dentaire (prévention, esthétique, implantologie), les habitudes de consommation, le niveau d'éducation, l'accès à l'information, l'influence des réseaux sociaux et du marketing sur le choix du dentiste sont également des facteurs à prendre en compte pour comprendre les dynamiques de la profession. Les régions les plus dynamiques économiquement et les zones urbaines attirent davantage de dentistes, en raison des opportunités de carrière, des revenus plus élevés et de la présence d'une clientèle plus solvable, tandis que les régions rurales peuvent être moins attractives en raison du niveau de revenus plus faible et des difficultés liées à l'isolement.

  • L'attractivité économique des régions joue un rôle important dans le choix d'installation des dentistes et la pérennité de leur activité.
  • Les besoins et les attentes des patients évoluent, notamment en matière de prévention des maladies bucco-dentaires, d'esthétique dentaire et de recours à l'implantologie.
  • Les habitudes de consommation, le niveau d'éducation et l'accès à l'information influencent les comportements des patients en matière de santé bucco-dentaire.
  • Les réseaux sociaux et le marketing ont une influence croissante sur le choix du dentiste, notamment chez les jeunes générations, qui sont plus sensibles à l'image et à la communication des professionnels.
  • Le niveau de remboursement des soins dentaires par les assurances complémentaires influe sur l'accès aux soins pour les populations les plus modestes.

Les patients sont de plus en plus soucieux de leur santé bucco-dentaire et recherchent des soins de qualité, adaptés à leurs besoins et à leurs attentes. L'esthétique dentaire (blanchiment des dents, facettes, alignement dentaire) prend également une place croissante dans les préoccupations des patients, qui souhaitent améliorer l'apparence de leur sourire. Les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok) et le marketing ont une influence importante sur le choix du dentiste, notamment chez les jeunes générations, qui consultent les avis en ligne, comparent les prix et recherchent des professionnels qui communiquent sur leur activité et leurs compétences. La prévention des maladies bucco-dentaires (caries, maladies parodontales) est également un enjeu majeur, en raison de son impact sur la santé générale et la qualité de vie des patients.

Conséquences et enjeux de l'évolution du nombre de dentistes

L'évolution du nombre de dentistes en France a des conséquences importantes sur l'accès aux soins dentaires pour les populations, l'économie de la profession de chirurgien-dentiste et la santé publique, en termes de prévention des maladies bucco-dentaires et de prise en charge des complications. Il est essentiel de comprendre ces conséquences et d'identifier les enjeux à court, moyen et long terme pour mettre en place des politiques de santé adaptées, garantir un accès équitable aux soins dentaires pour tous les Français, et assurer la pérennité de la profession de chirurgien-dentiste.

Impact sur l'accès aux soins dentaires : inégalités territoriales

La pénurie de dentistes dans certaines régions (déserts dentaires) entraîne une augmentation des délais d'attente pour les rendez-vous, rendant difficile l'accès aux soins pour les populations vulnérables, comme les personnes âgées, les personnes handicapées, les personnes à faibles revenus et les personnes vivant en zone rurale. Cette situation favorise le développement du tourisme dentaire, avec des patients qui se rendent à l'étranger pour bénéficier de soins moins chers, mais souvent de qualité inférieure, et qui rencontrent des difficultés pour le suivi des traitements.

Dans les zones sous-dotées en dentistes, les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez un chirurgien-dentiste peuvent dépasser six mois, voire un an, ce qui retarde le diagnostic et le traitement des maladies bucco-dentaires, et peut entraîner des complications. Les populations vulnérables, comme les personnes âgées vivant en EHPAD, les personnes handicapées, les personnes à faibles revenus ou les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS), sont particulièrement touchées par cette situation, car elles ont souvent des difficultés à se déplacer, à trouver un dentiste qui accepte de les prendre en charge, et à financer les soins. Le tourisme dentaire se développe, notamment vers des pays comme la Hongrie, la Roumanie ou l'Espagne, où les soins dentaires sont moins chers qu'en France, mais cela pose des problèmes de qualité des soins, de suivi des traitements et de recours en cas de complications. On estime à environ 500 000 le nombre de Français qui se rendent à l'étranger chaque année pour bénéficier de soins dentaires, générant un chiffre d'affaires d'environ 500 millions d'euros pour les pays d'accueil.

Conséquences économiques et financières pour les dentistes

La rareté de l'offre de soins dentaires dans certaines zones peut entraîner une augmentation des coûts des soins, en raison du manque de concurrence et de la possibilité pour les dentistes de pratiquer des honoraires plus élevés, tandis que la concurrence accrue dans les zones surdotées peut avoir un impact négatif sur la rentabilité des cabinets dentaires, en réduisant le chiffre d'affaires et en augmentant les charges. Il est important de trouver un équilibre entre l'offre et la demande de soins pour garantir des prix accessibles pour les patients et une rémunération équitable pour les professionnels.

Enjeux de santé publique et prévention des maladies bucco-dentaires

La pénurie de dentistes a des conséquences négatives sur la prévention des maladies bucco-dentaires, comme les caries, les maladies parodontales (gingivite, parodontite) et le cancer de la bouche, car elle limite l'accès aux soins de prévention (détartrage, scellement des sillons, fluorisation) et retarde le diagnostic des lésions précancéreuses. Les maladies bucco-dentaires peuvent avoir des conséquences graves sur la santé générale, en augmentant le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, de complications pendant la grossesse et de pneumonies nosocomiales. Il est essentiel de sensibiliser la population à l'importance de la prévention et de favoriser l'accès aux soins pour tous, notamment pour les populations les plus vulnérables, en mettant en place des programmes de dépistage, d'éducation à la santé bucco-dentaire et de promotion des comportements favorables à la santé. La formation des dentistes doit également être adaptée aux besoins de la population, en mettant l'accent sur la prévention, le traitement des maladies chroniques et la prise en charge des patients âgés ou handicapés.

On estime qu'environ 43% des adultes en France ont des problèmes de caries non soignées, ce qui représente un enjeu majeur de santé publique. Les maladies bucco-dentaires peuvent avoir des conséquences sur la santé générale, notamment en augmentant le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète ou de complications pendant la grossesse. Il est donc essentiel de prévenir ces maladies et de garantir un accès aux soins pour tous. Le coût des soins dentaires en France est estimé à environ 12 milliards d'euros par an, ce qui représente environ 7% des dépenses totales de santé. Environ 20% des enfants en France présentent des caries avant l'âge de 6 ans.

L'avenir de la profession de chirurgien-dentiste

L'évolution des technologies numériques (télémédecine, intelligence artificielle, impression 3D), l'importance de la collaboration entre les différents professionnels de santé (médecins généralistes, infirmiers, pharmaciens, kinésithérapeutes), le développement de nouvelles formes d'exercice (centres de santé communautaires, équipes de soins primaires) et la nécessité d'une meilleure coordination entre les politiques de santé et la formation des dentistes sont autant de défis et d'opportunités pour l'avenir de la profession. La télémédecine, l'intelligence artificielle et l'impression 3D offrent de nouvelles perspectives pour améliorer l'accès aux soins, réduire les coûts et personnaliser les traitements, mais elles soulèvent également des questions éthiques et déontologiques.

Solutions et perspectives d'avenir pour la profession dentaire

Pour répondre aux défis posés par l'évolution du nombre de dentistes en France et garantir un accès équitable aux soins dentaires pour tous les Français, il est nécessaire de mettre en place des solutions innovantes et adaptées aux besoins de la population, en tenant compte des spécificités de chaque territoire et des enjeux de santé publique. Ces solutions doivent concerner la lutte contre les déserts dentaires, l'amélioration de la formation et de l'attractivité de la profession de chirurgien-dentiste, l'optimisation de l'organisation des soins dentaires et la mise en place de pistes originales, en s'appuyant sur les nouvelles technologies et les collaborations interprofessionnelles.

Mesures pour lutter contre les déserts dentaires

Le renforcement des incitations financières pour l'installation en zones sous-dotées (aides à l'installation, exonérations fiscales, bourses d'études), le développement de la télédentisterie pour assurer des consultations à distance et le suivi des patients, la création de centres de santé dentaires gérés par des collectivités locales ou des associations, et la mise en place de mesures coercitives (conventionnement sélectif, obligation d'exercer en zone sous-dotée pendant une période déterminée) sont autant de pistes à explorer pour lutter contre les déserts dentaires. Il est essentiel d'adapter les mesures aux spécificités de chaque territoire et de tenir compte des besoins des populations concernées, en associant les professionnels de santé, les élus locaux et les représentants des patients.

Amélioration de la formation et de l'attractivité de la profession

L'augmentation du nombre de places dans les facultés d'odontologie, la réforme de la formation initiale et continue pour intégrer les nouvelles technologies et les évolutions des pratiques, l'amélioration des conditions de travail des dentistes (lutte contre le burn-out, aménagement des horaires, soutien administratif) et la promotion de l'équilibre vie professionnelle/vie personnelle sont autant de mesures à mettre en place pour améliorer la formation et l'attractivité de la profession. Il est essentiel de former des dentistes compétents, capables de répondre aux besoins de la population, de s'adapter aux évolutions technologiques et d'exercer dans des conditions de travail satisfaisantes.

Une attention particulière doit être portée à l'intégration des nouvelles technologies (imagerie numérique, CFAO, impression 3D) dans la formation des dentistes, ainsi qu'au développement des compétences en gestion de cabinet, en communication avec les patients et en travail en équipe. Il est également important d'améliorer les conditions de travail des dentistes, en luttant contre le burn-out, en promouvant l'équilibre vie professionnelle/vie personnelle, en facilitant l'accès à la formation continue et en offrant un soutien administratif et logistique aux praticiens. La profession doit rester attractive pour les jeunes générations, en valorisant les aspects positifs du métier, comme la relation avec les patients, l'autonomie professionnelle et la contribution à la santé publique. Environ 80% des dentistes utilisent des outils numériques dans leur pratique quotidienne.

Optimisation de l'organisation des soins dentaires en france

Le développement de la prévention et de l'éducation à la santé bucco-dentaire dès le plus jeune âge, une meilleure coordination entre les différents acteurs du système de santé (médecins généralistes, infirmiers, pharmaciens, sages-femmes) et l'utilisation des outils numériques (dossier médical partagé, téléconsultation, applications mobiles) pour faciliter l'accès aux soins et le suivi des patients sont autant de leviers à actionner pour optimiser l'organisation des soins dentaires. La prévention doit être une priorité, afin de réduire l'incidence des maladies bucco-dentaires, de limiter le recours aux traitements curatifs, et de préserver la santé générale des patients.

Pistes originales pour l'avenir des soins dentaires

La mise en place de "stages d'immersion" obligatoires pour les étudiants en odontologie dans les zones sous-dotées, la création d'un "chèque santé bucco-dentaire" financé par l'État pour les populations les plus vulnérables (enfants, femmes enceintes, personnes âgées) et l'expérimentation de modèles de soins dentaires innovants (cabinets mobiles, centres de santé associatifs) sont autant de pistes originales à explorer pour améliorer l'accès aux soins dentaires et lutter contre les inégalités territoriales. Ces pistes méritent d'être étudiées et expérimentées, afin de trouver les solutions les plus adaptées aux besoins de la population et aux spécificités de chaque territoire.

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